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portrait

Cyclodopus

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Jean-Paul Ollivier. Hyper-mnésique et nostalgique, ce commentateur télé fait partie du patrimoine de la Grande Boucle qui s’élance samedi.
publié le 30 juin 2011 à 0h00

Jean-Paul Ollivier, 37 Tours de France cette année, est à la tête de l’Eglise des commentateurs de l’étape du jour. Jean-Paul vit de sa foi, de ses droits d’auteur, car il a beaucoup écrit (90 bouquins) et du salaire de 3 250 euros que lui verse France Télévisions où il est le doyen des cartes de presse : n°22 390.

En matière de commentaires cyclistes le vrai prophète descend toujours de moto et non de l’arbre, dos à l’échelle, comme l’ours des Pyrénées. Jean-Paul Ollivier, c’est aussi 20 tours en moto. Mais hélas même les plus grands prophètes ont un jour mal au cul. Voilà donc depuis plus de dix ans que Jean-Paul est «en cabine» et raconte, chaque après-midi sur France 2, avec toute l’autorité d’un conservateur du Louvre, et, entre deux échappées, la naissance du hachoir à viande, ou bien achève le téléspectateur en lui versant de l’huile bouillante du haut d’un château fort de Jean sans Peur alors que le peloton rentre dans le département de l’Aude.

L'homme est trilingue, breton, français et italien «par passion pour Fausto Coppi». Fils d'un marin de commerce de Trégunc, Jean-Paul Ollivier, commentait déjà les courses de quartier en se munissant d'un plumeau en guise de micro. «Je me souviens très bien de lui, plongé dans Miroir Sports», raconte son camarade Guy Cotten, le roi du ciré jaune, originaire comme lui de Concarneau.

En 1962, Jean-Paul quitte Concarneau et sa seconde de l'école «des frères»pour embaucher à la «Dépêche des trois c