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Récit

Alors, c’est qui le patron ? C’est Djokovic

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Vainqueur de Nadal, tenant du titre, en finale, le Serbe couronne son accession au rang de numéro 1 mondial d’une première victoire à Wimbledon.
publié le 4 juillet 2011 à 0h00

Même Xisca et Maria Isabel, la petite amie et la sœur cadette de Rafael Nadal, ne peuvent réprimer un sourire. Elles ont accouru sur la terrasse réservée aux joueurs sitôt la cérémonie de remise des trophées achevée et la clameur qui monte des allées a titillé leur curiosité. En se penchant au-dessus de la balustrade qui quadrille l’aire gazonnée, les fans numéro 1 et 2 du vaincu du jour assistent un peu incrédules au triomphe serbe en contrebas.

Cerise. Une dizaine de supporteurs peinturlurés portent en triomphe, là, au milieu des spectateurs, Srdjan, le père de Novak Djokovic. Ils le projettent dans les airs au rythme de chants qu'ils entonnent à la gloire du pays et de «leur» Nole qui, vingt minutes plus tôt, a mis une petite déculottée, tout de même, au numéro 1 mondial en exercice pour s'offrir Wimbledon en guise de cerise sur le gâteau. Parce que depuis sa victoire sur Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale, le natif de Belgrade savait déjà qu'il avait officiellement détrôné le Majorquin du sommet de la hiérarchie mondiale. Il ne lui restait plus qu'à enfoncer le clou en dépossédant Rafa de son titre. Car comme l'avait annoncé la pythie Boris Becker avant le match : «Si vous voulez être un vrai numéro 1 mondial, vous devez gagner Wimbledon.» Ce que Novak Djokovic a donc fait ce dimanche 3 juillet, en quatre sets (6-4, 6-1, 1-6, 6-3) et trois heures et six minutes très précisément.

Pourquoi ? Parce qu'il a mieux retourné, parce qu'il a été plus effica