«Sprint final : jusqu'à moins 70% !» Rien à faire : malgré les soldes, le stand de casquettes et autres gadgets aux couleurs d'Annecy 2018 n'attire guère le chaland. La boutique, installée samedi sur le Pâquier, le superbe Champ-de-Mars des Annéciens, entre centre-ville et lac, est au milieu d'un flot continu de passants et de sportifs en tenue, touristes et locaux. Mais même à 6 euros et à quelques jours de la désignation par le Comité international olympique (CIO), cet après-midi à Durban (Afrique du Sud), de la ville qui accueillera les Jeux d'hiver de 2018, le tee-shirt de la candidature haut-savoyarde ne trouve pas preneur. Mis à part la mairie et l'office de tourisme, pas un bâtiment ne porte ses couleurs. Rue Carnot, principale zone commerçante, une boutique sur dix arbore l'autocollant «Annecy 2018». Sur les artères, de discrètes oriflammes pendent, certaines totalement délavées. Sur le Pâquier, elles sont neuves : elles ont été changées après avoir été ornées à la peinture noire d'inscriptions «No JO» la nuit précédente.
«Gigantisme». Face à Munich (Allemagne) et surtout Pyeongchang (Corée du Sud), favorite, la candidature française n'a quasiment aucune chance de l'emporter. A Annecy, le manque d'enthousiasme est devenu l'une des tares du dossier. Le CIO avait commandé un sondage en décembre : 51% seulement des Annéciens étaient favorables à la candidature (contre 63% à l'échelle régionale). Selon le dernier sondage, réalisé pour la