Un premier coup de sonde s’imposait car un grimpeur comme Alberto Contador (Saxo Bank) ne va pas contre son hérédité. Dans l’ascension de Mûr-de-Bretagne, l’Espagnol se devait de vérifier que les injecteurs n’étaient pas totalement grippés. C’est ce qu’il a fait hier en grappillant sept secondes sur Andy Schleck (Leopard) qui, à la sortie de Neuillac, à sept bornes du but, était déjà complètement dans le rouge derrière Cancellara.

Haricots. On disait Contador plongé dans une dépression cognée au point de bouder chaque soir ses haricots froids. Il n'a pas gagné mais s'est «rassuré». L'Australien Cadel Evans (BMC) qui, dans le replat, a résisté à une ultime accélération de l'Espagnol, remporte l'étape d'un boyau. Vinokourov se classe troisième et Gilbert cinquième. Contador lèvera le bras, pensant avoir sauté Evans sur la ligne. Lequel dira plus tard qu'il se sent plus «fringant que l'an passé et que pour le moment tout marche comme [il] l'avait planifié». Au général, le Norvégien Hushovd (Garmin) garde son maillot avec une seconde d'avance sur Evans. Andy Schleck, qui a perdu 8 secondes hier, est à 12 secondes : «Deux kilomètres de côte, c'est trop court pour moi.» Contador remonte de 20 places (41^e à 1'42'').

On sait que, pour faire une bonne étape bretonne aux petits lardons, il faut de bons ustensiles. D’abord un parcours bien vallonné, carrossé avec un marteau de chaudronnier. Ensuite, il faut une hygrométrie élevée. Ça