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Libération
Reportage

Cavendish, boulet de canin

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Après avoir remporté la cinquième étape, l’Anglais a informé la Terre de la mort de son chien.
publié le 7 juillet 2011 à 0h00

L'étape d'hier, dans les boyaux bretons qui serpentaient entre Argoat, Goëlo et Penthièvre, est revenue au sprinter le plus bambochard du monde, Mark Cavendish (HTC-Highroad). Ce dernier remonte aux 300 mètres dix coureurs pour sauter Gilbert et Rojas sur la ligne avec une puissance dingue. Sans ses écarts et son goût pour la bringue, ce type serait le plus grand de tous. C'est le problème des cyclistes anglais en Toscane : ils font la noce. Alors que la presse recueillait les propos sur la manière dont il avait conduit sa victoire, Cavendish, qui dit «enculé» à tout bout de champ, a pris la presse de court au moment où elle remballait son petit matériel : «Ça vous intéresse pas la mort de mon chien, dites ?» Les journalistes se sont récriés : si t'as besoin de porteurs tu sais que tu peux compter sur nous, n'est-ce pas ? Tiens, pendant qu'on y est, on peut passer une annonce dans le carnet du Tour si cela peut t'obliger : la presse a encore le bras long. Au fait, quel nom, le chien ? Amber. La marque ? Golden retriever. C'est donc sous la dictée de Cavendish que l'avis a été publié hier : «A mon chien je dédie ma victoire.» Véridique.

Carton. Sinon c'était une super journée pour la Bretagne, mais pas pour les coursiers, qui sont énormément tombés tout au long de ces 164 km entre Carhaix et le cap Fréhel. Au kilomètre 71, à Goudelin, une gamelle met à terre le Slovène Brajkovic, qui abandonnera, et le Néerlandais Gesink. Quelques kilomètres