Omniprésent sans être vraiment là, Adrian Newey donne souvent l’impression d’être perché très haut. Sur les Grand Prix, le directeur technique de l’écurie Red Bull quitte rarement des yeux sa création. Cette année, il s’agit de la fabuleuse Red Bull-Renault RB7, héritière de la RB6 championne du monde en titre, et quasi intouchable depuis le début du championnat 2011. Sur les grilles de départ, armé d’un cahier, l’Anglais, 52 ans, se régale. Il observe d’un œil expert les monoplaces de la concurrence, curieux sans doute d’y dénicher une astuce à laquelle il n’aurait pas pensé.
A Silverstone, en Angleterre, où se court le neuvième Grand Prix de la saison dimanche, l’ingénieur, blême, ne cherche pas à cacher sa colère. Il faut dire que depuis quelques semaines la Fédération internationale de l’automobile (FIA) ne le ménage pas. Sans l’avouer, elle cherche à atténuer la domination de l’écurie autrichienne et ainsi ralentir la course de l’Allemand Sebastian Vettel vers un deuxième titre de champion du monde. C’est qu’une fin de championnat sans suspense ne serait pas bonne pour le business. Pour éviter un tel scénario, le règlement technique a été modifié au milieu de saison afin de limiter l’avantage que les ingénieurs - les motoristes de Renault mieux que les autres - tirent d’une astuce qui consiste à utiliser en permanence les gaz d’échappement pour ajouter de l’appui aérodynamique aux monoplaces.
Yachting. Cette mesure va s'appliquer dès l'épreuve britannique