Nous vivons une époque tragique. Les routes sont pleines de pièges. De cantonniers irresponsables qui font exprès de réduire la largeur des chaussées. De conducteurs fous. De nids de poule. De chiens errants. Mais nous avons une équipe bourrée de ressources et la chance est de notre côté. Possible qu’avec le bol qu’on a en ce moment nous échapperons à nouveau aux chutes et à la déshydratation vu que nous arrivons aujourd’hui chez Jean Jaurès (Carmaux), et que la dernière fois que le Tour était passé dans le coin (2003) le goudron collait aux boyaux. Malgré tout cela, nous vaincrons car nous avons l’équipe la plus forte. C’était hier la teneur du point presse des Leopard-Trek des frères Schleck et de Cancellara qui, lui, pousse le bouchon, car question routes avec nids de poule, Paris-Roubaix, qu’il a remporté à deux reprises, se pose là.
«Pâtes». Même son de cloche chez BMC d'Evans : «C'est le plus beau jour de repos depuis que je suis sur le Tour de France !» Et ? «J'ai mangé des pâtes, discuté avec ma femme et caressé mon chien», a synthétisé Cadel Evans, qui vraiment a le sens de la formule. Le leader de la BMC passe pour «le favori» auprès des Français de Saur-Sojasun qui découvrent le haut niveau. «S'il n'est pas tombé, c'est parce qu'il est super bien protégé par ses coureurs et il dégage une impression de force et de sérénité.» Côté Contador (Saxo Bank), qui a chuté avant-hier et dont les yeux noirs sont comme des feux fixes,