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Analyse

Les toniques Bleues sont d’attaque

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Face aux Etats-Unis, en demi-finale du Mondial aujourd’hui, l’équipe de France féminine de football joue non seulement son avenir sportif, mais aussi son futur médiatique.
L'Allemande Lena Goessling (g) et la Française Laure Lepailleur le 5 juillet 2011 à Mönchengladbach. (AFP Patrik Stollarz)
par Hugo Jolion-David
publié le 13 juillet 2011 à 0h00

Ils étaient déjà près de 3 millions de téléspectateurs français devant leurs écrans samedi pour suivre le quart de finale de feu entre la France et l'Angleterre. Ils devraient être tout aussi nombreux aujourd'hui à 18 heures (1) à attendre un nouvel exploit de l'équipe de France féminine, qui rencontre celle des Etats-Unis en demi-finale du Mondial de football. Un engouement populaire et médiatique qui ne laisse indifférent ni les joueuses françaises ni leur sélectionneur, Bruno Bini : «On prend ça plutôt bien, ça fait quand même longtemps qu'on l'attend», même s'il précise que «rien n'a changé» dans la préparation des joueuses.

Les Français découvrent peu à peu le jeu technique et résolument offensif des Bleues, qui possèdent une grosse cote de sympathie depuis le début de la compétition. Bruno Bini, lui, tient toutefois à relativiser cet élan et rappelle que ses protégées jouent au foot, et plutôt bien, depuis longtemps maintenant : «Notre niveau de jeu n'a pas changé en quinze jours. Le problème, c'est qu'il n'y avait personne avant pour le montrer. La question est de savoir comment cela va se passer à la fin de la Coupe du monde. J'espère qu'il ne faudra pas attendre les Jeux olympiques de 2012 à Londres pour qu'on reparle de cette équipe.» Bini n'est pas le seul à espérer une couverture médiatique plus importante dès la saison prochaine. Le parti communiste, par exemple, a demandé à la ministre des Sports, Chantal Jouanno, que la demi-finale et