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Libération
Portrait

Gianni Mura, la belle machine à écrire le Tour de France

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Hommage à un ponte du journalisme de vélo, inconditionnel de la Grande Boucle.
publié le 14 juillet 2011 à 0h00

Aujourd'hui, le Tour prend ses quartiers pour trois jours dans les Pyrénées et les nuages qui, hier, ont crevé sur le Tarn noyant la route. Alors, en attendant la montagne, on envoie les affaires courantes : échappée de six coureurs reprise à trois kilomètres de la flamme rouge. Victoire au sprint de Mark Cavendish (HTC), sa troisième, qui reprend le maillot vert à Philippe Gilbert. Rien de changé au général : Voeckler (Europcar) sera en jaune ce matin et voyait les choses ainsi : «Je vais perdre le maillot, c'est pas une info. Mais je vois surtout assez bien les frères Schleck qui sont entourés d'une équipe vraiment soudée autour d'eux.» Johnny Hoogerland (Vacansoleil), l'homme qui est plus fort que la douleur, garde son maillot à pois.

Colosse. Depuis quinze ans, le suiveur regarde, intimidé, son voisin italien au profil abrahamique, son aîné dans le métier, taper à la machine, sur une Lettera 32, des papiers d'un seul jet. Le suiveur, qui monte aujourd'hui ses bêtes pour trois jours dans les Pyrénées, profite d'une journée maussade et pluvieuse pour dédier ce court exercice d'admiration au colosse du métier, au journaliste antique, l'homme qui déteste l'outillage mondial du métier, ses tweets, ses mails, ses blogs.

Pourquoi maintenant ? Parce que le Tarn ressemble un peu à la Toscane, que c'est toujours mieux de dire aux gens, de leur vivant, qu'on les admire, et surtout parce que l'interview qu'il a donnée hier à l'Equipe, recueillie sous