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Libération

Une agonie Monumental

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On ferme. Dimanche à Barcelone, El Juli, Castella et Manzanares ont coupé 9 oreilles.
publié le 14 juillet 2011 à 0h00

A Barcelone, la tauromachie condamnée à mort par la bondieuserie nationaliste, les entourloupes politiques et le catéchisme animaliste a de beaux jours derrière elle. Le dimanche 10 juillet, un beau dimanche d'agonie en forme de baroud d'honneur, en fait partie. En effet, le 6 juillet, le Parlement catalan a, par 112 voix contre 20, confirmé l'interdiction de la corrida. Comme la corrida, une ancienne passion barcelonaise, ne veut pas partir de la Monumental sur la pointe des pieds elle a, dimanche dernier sur le coup de 21 h 40, sorti El Juli, Castella, Manzanares sur ses épaules. Des calicots «personne ne doit interdire ni le toreo ni la liberté», des drapeaux catalans et les cris de «libertad, libertad» les ont accompagnés sur la Gran Via. Que la dizaine de vociférateurs dominicaux et antis avaient maintenant désertée. Qu'est-ce qu'ils vont faire en 2012 le dimanche ? El Juli, Castella, Manzanares venaient de couper 9 oreilles à des toros, bien présentés et d'un jeu inégal, de Domingo Hernandez-Garcigrande. Comme les veillées funèbres ne font plus recette, il n'y avait qu'une petite moitié d'arène mais la ferveur des 9 000 spectateurs présents ont transformé la course en une sorte de harangue où les slogans «Es nuestra fiesta ! Es nuestra cultura !», «Los toros son nuestros !» jaillissaient au milieu des olés et de la beauté tauromachique.

Médecine. La corrida, riche et parfois brillante, dispensait tous types d'émotion. Elle a d