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Libération
Reportage

Le Tour selon sain(t) Thomas Voeckler

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La belle histoire du Français, toujours en jaune après les Pyrénées, est pain bénit pour ceux qui veulent vendre un cyclisme lavé de ses éternels soupçons de dopage. Amen.
Thomas Voeckler, à Montpellier dimanche 17 juillet. (REUTERS)
publié le 18 juillet 2011 à 0h00

Hier, le Tour a connu une étape vinicole de 192 km conclue par une arrivée au sprint d'un peloton ivre de fatigue malgré une moyenne de 44,33 km/h. Mark Cavendish (HTC-Highroad) remporte la 19e étape de sa carrière sur le Tour, la 4e cette année, devant Farrar (Garmin Cervelo) et Petacchi (Lampre), et conforte son maillot vert. Question : êtes-vous, avec 19 victoires, déjà rentré dans l'histoire ? «Comme l'homme le plus fort du moment», a répondu Cavendish très simplement.

Samedi, la grande et dernière étape pyrénéenne arrivait au plateau de Beille. On disait qu'elle devait bouleverser la hiérarchie. Elle a été remportée par le Belge Jelle Vanendert (Omega-Pharma-Lotto) devant Samuel Sanchez (Euskaltel) et Andy Schleck (Leopard). Alberto Contador (Saxo Bank) lisse ses plumes en préparant un tour de magie ? Quant à Thomas Voeckler, il ne cède rien et a accompagné les meilleurs sans jamais se désunir, selon la formule consacrée. Résultat des courses, le leader d'Europcar tient la course, ce qui fait dire à Jean-René Bernaudeau, son manager, dans l'Humanité, cette chose délicieuse : «Nous courons comme une multinationale avec un budget de PME.» Comment ne pas chanter en effet le Voeckler nouveau ? Et surtout qu'aucun contrôle positif ne vienne poinçonner le rêve éveillé, n'est-ce pas ?

Le Tour, lui, ronronne de contentement et se fait à lui-même une réclame impossible. Un Français label rouge, «sans grands moyens mais avec un c