Menu
Libération

Paris drakkar sur le Tour de France

Article réservé aux abonnés
Cyclisme. Après Hushovd à Gap, Boasson Hagen gagne, hier, à Pinerolo. A eux deux, les Norvégiens ont remporté quatre étapes.
publié le 21 juillet 2011 à 0h00

Ils ne sont que deux Norvégiens et ils tiennent à eux seuls la grande épicerie sur le Tour. Ils sont toujours ouverts. Ils parlent sixlangues. Gagnent un argent fou, car ils vendent la méthode infaillible pour remporter en quinze jours quatre étapes. Une méthode vivante qui s’attache à parler sans accent les langues latines du pays d’adoption : après le français, hier l’italien sans effort et en 170 kilomètres. Ainsi, après Thor Hushovd (Garmin) qui sautait son compatriote Edvald Boasson Hagen (Sky) mardi à Gap, c’est ce dernier qui remporte l’étape d’hier en faisant exploser le groupe des échappés du matin (El Fares, Chavanel, Perez Moreno, Casar, entre autres) dans la montée du col de Pra Martino.

Carter. C'est bien simple : sur le Tour, les Norvégiens sont partout. Ils sortent des fourrés, se cachent dans les armures des châteaux forts, font la queue à la Poste, rosissent en déjeunant au bord de la route sur de vastes nappes. Bref, c'est la grande migration nordique, casques avec cornes, transes et extases. «C'est génial, ils m'ont encore donné de la puissance !» racontait hier Boasson Hagen sur la ligne.

Faut croire que le public hexagonal ne transmet pas les mêmes fluides : «Les Français ne sont jamais contents !» ronchonnait Thomas Voeckler à une question sur l'absence de victoire tricolore : «Enfin mais il y a eu Roy. Hier El Fares, Chavanel, Casar, Hivert qui se sont montrés, non ?» Et Boasson Hagen de revenir sur cette fin d