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Libération
Reportage

Andy Schleck, fauve qui peut

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Hier, au terme d’une longue échappée solitaire, le coureur de l’équipe Leopard a remporté l’étape du Galibier et se positionne pour la victoire finale. Contador est largué. Voeckler reste en jaune pour 15 secondes.
Andy Schleck, le 21 juillet. (REUTERS)
publié le 22 juillet 2011 à 0h00

La traversée des Hautes-Alpes par Andy Schleck restera la fantaisie qui manquait au Tour. Le Luxembourgeois remporte l'étape, suivi de son frère Frank, 2 minutes derrière, à la renverse de marée avec le vent dans le nez et un gros bouillon à la clé pour Contador (Saxo Bank). Ce dernier, emporté dans les remous à trois bornes du sommet, termine à la 15e place, à 3'50'' de Schleck : «La victoire est désormais impossible. Bravo à Andy», a conclu l'Espagnol. C'était ça l'étape d'hier, jugée au sommet du Tour. On peut aussi, si on n'a pas le pied marin, préférer la version du conte fantastique à 2 645 m dans un décor de vaisselle ébréchée. Au général, Voeckler (Europcar) garde son maillot pour 15 secondes sur Andy Schleck (Leopard), dont le frère Frank (Leopard) est troisième à 1'08'' ; Cadel Evans (BMC) est quatrième à 1'12''.

Dompteur. Les Schleck, hier, c'était les frères Pélissier. D'où l'expression d'Eddy Merckx, tout à son rêve sur la ligne : «Ça me rappelle un Tour à l'ancienne !» Avec toiles d'araignées, grimoires et huisseries qui grincent ? On peut voir ça comme ça. En tout cas, il était une fois un Leopard appelé Andy Schleck, un long coureur tacheté de 26 ans qui, le matin de l'étape reine du Tour, avait mis un tigre dans son moteur : «Il fallait bien faire quelque chose, non ?» A 60 km du Galibier, dans l'ascension de l'Izoard, le Leopard met sa patte sur la course. Et les grands dompteurs de fauves n'ont pas boug