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Portrait

Cielo, cas de force nageur

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Le Brésilien, contrôlé positif, sera présent aux Mondiaux de Shanghai.
par Claire PEYRARD
publié le 23 juillet 2011 à 0h00

César Augusto Cielo Filho sera bien sur les plots de départ des Mondiaux de Shanghai dimanche. La menace de suspension pour son contrôle positif à un diurétique en mai lors des championnats du Brésil a finalement été levée jeudi par le Tribunal arbitral du sport (TAS) contre l'avis de la Fédération internationale de natation qui réclamait trois mois de suspension. Le TAS a entendu la défense du nageur, qui a «expliqué que l'origine du furosémide provenait de la contamination d'un complément alimentaire à base de caféine qu'il utilisait régulièrement sur prescription». Le nageur le plus rapide de la planète écope d'un simple avertissement. N'en déplaise aux Français, l'imbattable Cielo pourra donc défendre ses titres mondiaux en Chine. «Mon sentiment personnel, c'est qu'un avertissement ce n'est rien pour quelqu'un qui a pris un produit dopant, a réagi le directeur technique national, Christian Donzé. J'ai un peu de mal à comprendre.»

«Adrénaline». L'affaire n'émoussera pas la cote de popularité de Cielo dans son pays. Le recordman du monde sur 50 (20"91) et 100 mètres (46"91) est une icône au Brésil. Et sans doute le sportif le plus populaire depuis le tennisman Gustavo Kuerten, excepté, bien sûr, les footballeurs. Cielo se définit comme «fou». Sa course, il la commence dans la chambre d'appel. Sur le plot de départ, lui d'habitude si cool, se transcende. Il se tape tout le corps, comme un malade : «J'essaye de faire en