Il paraît que c’est une affaire de cycle. Ainsi, avant l’avènement de l’Allemand Michael Schumacher en 1991, seul son compatriote Wolfgang von Trips (1) s’était fait remarquer dans le cadre du championnat du monde de F1 (créé en 1950) en remportant deux Grand Prix (Pays-Bas et Grande-Bretagne) et en s’installant en tête du championnat 1961. C’était juste avant de se tuer à Monza. Après cette disparition tragique, le public allemand dut patienter plus de vingt ans avant de voir débarquer dans les paddocks, au début des années 80, un potentiel champion du monde avec Stefan Bellof. Lui aussi devait hélas se tuer, en 1985, au volant de sa Porsche d’endurance, alors que sa carrière en F1 ne faisait que commencer. C’est donc trente ans après la disparition de Von Trips que Michael Schumacher survint comme le Messie.
Pouponnière. Au début des années 90, le constructeur allemand Mercedes fait son retour progressif à la compétition automobile, qu'il avait quittée après le tragique accident des 24 Heures du Mans en 1955 (plus de 80 morts). S'appuyant sur son programme d'endurance, Mercedes ouvre une pouponnière de pilotes, avec l'objectif d'en pousser au moins un en F1. Schumacher fut celui-là : Mercedes saisit l'opportunité de financer ses débuts lors du GP de Belgique 1991 au volant d'une Jordan, dont lepilote habituel, Bertrand Gachot, avait été emprisonné après une altercation avec un chauffeur de taxi londonien.
Vingt ans ont passé. Schumacher a été sacré sept fois