Le sol du Tour étant désormais désinfecté à la seringue à rosiers, la victoire de Pierre Rolland, vendredi, dans l'étape la plus prestigieuse est forcément à l'abri de la maladie de la pomme de terre. A la pédale, le coureur d'Europcar a fait sauter dans le final Samuel Sánchez et Alberto Contador pour finir avec respectivement 14 et 23 secondes d'avance sur les Espagnols. Enfin, la France retrouve son siège à l'académie du vélo, a dit Jean-René Bernaudeau, le manager d'Europcar. Thomas Voeckler cède son maillot jaune à Andy Schleck, dont le frère, Frank, est 2e. Cadel Evans est 3e et en position idéale pour endosser le maillot samedi à l'issue du contre-la-montre de Grenoble.
Depuis que le Tour a sulfaté les mauvaises herbes, les plus belles plantes potagères - et si françaises n'est-ce pas ? - poussent sur le rebord des fenêtres. Voeckler, qui tenait vendredi quand même plus du plan de poireau, a été déterré dans le Télégraphe et secoué de son terreau dans le Galibier suite à l'attaque de Contador. Alberto, très Philippe II d'Espagne, contemplait sa propre œuvre, sur laquelle autrefois le soleil ne se couchait pas, et disait avoir «dans ce baroud d'honneur voulu montrer une dernière fois avant de rentrer à Madrid que l'on peut avoir de l'orgueil». «En fait, j'ai coincé sur la fin mais je me suis amusé. C'était une magnifique étape», a-t-il commenté.
Evans, assez énervé sur la ligne, a dévoilé ce qu'il a dit en substance aux Schleck pen