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Portrait

Evans, le second devenu capitaine

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Tour de France 2011dossier
Vainqueur cette année, l’Australien s’est taillé sa place dans le peloton à l’usure.
publié le 25 juillet 2011 à 0h00

L'Australien Cadel Evans (BMC), vainqueur du Tour 2011, serait donc le grand serviteur du cyclisme ? S'il était passé, jusqu'ici, à côté de grandes victoires dans le Tour (deux fois deuxième, en 2007 et 2008), cela s'expliquerait par le fait que ses adversaires marchaient, eux, à l'essence hélicoptère. «Vous pouvez écrire ce que vous voulez là-dessus, l'opinion qu'on a de moi ne m'appartient pas», disait-il, samedi, après avoir pris la tête du classement général. Evans, c'est un visage taillé dans une pierre dure, de très grands yeux clairs, des lèvres fermées, des phrases minces et une certaine raideur dans le corps.

Surestimé. Ce qu'il y a de formidable chez ce coureur complet, c'est qu'il n'a jamais été aigri. Victoires volées par la poisse ou par l'excellence des préparations de ses adversaires ? Reste qu'il a été tenu éloigné du scepticisme et de la renommée publique, souvent sulfureuse, qui touchait les grands leaders. Vélo Magazine est venu tantôt à la rencontre de son ancien entraîneur, Aldo Sassi, ex-collaborateur du sulfureux docteur Ferrari (mentor d'Armstrong), qui évoquait pour Evans une «préparation basée sur l'entraînement seul et non pas liée à la médecine». Sassi ajoutait : «Pendant des années, Cadel a été sous-estimé. Aujourd'hui, c'est l'inverse, il est surestimé mais, d'un point de vue physiologique, le coureur est presque le même. C'est le cyclisme qui a changé, pas Cadel.» Evans victime du dopage des a