Après sa victoire d’hier sur 50 mètres papillon aux Mondiaux de Shanghai (Chine) en 50" 10, le Brésilien César Cielo a pris devant le podium la poignée de main du troisième, le Bibendum australien Geoff Huegill. Puis, il a saisi celle que lui offrait son dauphin à sa droite, l’autre Australien, Matthew Targett.
Deux poignées de main de ses pairs nageurs : Byzance. A l’appel de son nom, le public chinois de l’Oriental Sport Center applaudit poliment : aucune chance de couvrir les sifflets qui tombent, eux, depuis la tribune réservée aux nageurs et à leurs coachs. Pendant l’exécution de l’hymne brésilien, le Pauliste fondra en larmes. Comme il avait déjà pleuré quelques minutes plus tôt dans le bassin quand il avait pris connaissance de sa victoire en regardant le tableau électronique. A cet instant précis, le Kényan Jason Dunford, septième, avait fixé son vainqueur en tournant les pouces vers le bas.
A Shanghai, César Cielo a changé de planète. Positif à un diurétique en mai, il a dû enfiler le costard et peaufiner son nœud de cravate vendredi pour plaider la contamination accidentelle d’un complément alimentaire devant le Tribunal arbitral du sport et effacer la suspension de trois mois - plutôt sympa, déjà - que lui avait administrée la Fédération internationale de natation. Face aux juges, le Brésilien avait fait parler sa classe : un simple avertissement (il n’est donc pas blanchi) et va pour Shanghai. Dans la joie et l’allégresse, donc.
Arnaque. L'ambiance