Il ne reste plus qu'un seul objectif à l'Italienne Federica Pellegrini depuis qu'elle a conservé hier à Shanghai son titre mondial du 200 m libre. «Dans un an, je vais à Londres, je gagne et j'arrête !» Déjà championne du monde du 400 m, la nageuse vénitienne a ainsi réalisé en Chine le même doublé (200 m - 400 m) qu'en 2009, en surclassant ses adversaires dans les derniers 50 mètres - 1 minute 55 secondes et 58 centièmes au final. Même l'incroyable Néerlandaise Femke Heemskerk, qui avait impressionné tout le monde en demi-finale avec son départ canon, s'est écroulée à la 7e place. La Française Camille Muffat aurait aussi pu y croire un instant, mais elle a dû encore se contenter de la 3e place (1'56''10), devancée par l'Australienne Kylie Palmer (1'56''04).
Star en Italie, Pellegrini (23 ans) est aussi connue que Valentino Rossi. Originaire de Spinea, un village près de Mestre, «Fede» vit aujourd’hui une résurrection, elle qui avait failli tout arrêter après la disparition de son entraîneur et mentor, Alberto Castagnetti, en octobre 2009. Depuis, c’est avec le sulfureux Philippe Lucas, ex-entraîneur de son ancienne rivale Laure Manaudou, qu’elle s’est remise au travail.
Mais, depuis sa mise en orbite aux Jeux de Pékin de 2008, Pellegrini vit une sorte de destin croisé avec la championne française. Elle commence par s'emparer de son fiancé (Luca Marin), de son record du monde du 200 m, de sa notoriété et aujourd'hui de son entraîneur. Mais, cette