Et à onze heures tapantes, au troisième coup de canon, la brume s’est un peu levée au large de la plage de Trestraou. Les 47 concurrents de la Solitaire du Figaro ont fait éclater leur spi pour un départ dit «à l’anglaise» et ont filé directement vers la première bouée puis l’Angleterre, pour une première étape légèrement modifiée à cause des conditions de vent très faibles et du fort coefficient de marée prévu hier.
Craintes. Les organisateurs de cette 42e Solitaire avaient attendu le dernier moment, samedi, pour modifier ce premier parcours et éviter à la flotte d'aller se tanquer contre le courant de la marée descendante pendant des heures au large de Perros-Guirec. Hier, malgré les craintes, le traditionnel ballet devant la ligne s'est donc passé dans les règles, mais dans une relative pétole. Presqu'un sans-faute, sauf peut-être pour la météo qui, avec une visibilité de 300 mètres sur l'eau, a un peu privé les nombreux Perrosiens agglutinés sur la Pointe du château et sur les hauteurs de la plage de Trestrignel d'un spectacle qui aurait dû être grandiose. A cette distance, on devinait à peine la centaine d'embarcations et le départ vu de terre a failli être un fiasco total pour la municipalité qui, en quinze éditions-étapes, s'est bâtie une belle renommée grâce à cette course. Heureusement, une percée du soleil aura sauvé les meubles à l'heure H.
Tôt le matin, les pontons étaient agités. Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie et tou