Depuis qu'un cheikh a pris le contrôle du Paris-SG, le club renoue avec les années folles : les millions déjà dépensés, ceux qui le seront bientôt et Leonardo en «Monsieur Loyal», ancienne étoile du club (1996-1997), aussi classe dans son nouveau costume de directeur sportif qu'il l'était en maillot du PSG. Vu des coulisses, le rachat de 70% des parts du club par Tamim ben Hamad al-Thani, héritier de la famille régnante qatarie, n'a cependant rien de magique. Des pétrodollars convertis en «footbadollars», des enjeux politiques et économiques, une ministre des Sports qui manque de sauter (lire ci-contre) et un chef de l'Etat dans le rôle du facilitateur.
Légion d'honneur. Nicolas Sarkozy a toujours vu d'un très bon œil l'arrivée du fonds Qatar Investment Authority (QIA) - dont Al-Thani est président du directoire - dans le capital du Paris-SG, son club de cœur. «Il s'est intéressé de près au dossier, admet Franck Louvrier, le conseiller en communication de l'Elysée. D'abord parce que c'est un Etat étranger qui investit en France, et puis parce qu'il est supporteur.» Un supporteur actif, qui a rencontré à plusieurs reprises Tamim al-Thani, bien avant que l'achat du PSG soit conclu. En 2010, il élève le cheikh de 31 ans à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur. «Ils ont évoqué le sujet du PSG quand ils se sont rencontrés, reconnaît Franck Louvrier, qui nie que Nicolas Sarkozy ait eu un rôle d'intermédiaire. S'