Menu
Libération
Interview

«La victoire donne du recul par rapport aux imprévus»

Article réservé aux abonnés
Voile . Le skippeur breton Jérémie Beyou est en tête de la Solitaire du Figaro, à mi-parcours. Une course qu’il a déjà remportée il y a six ans.
publié le 12 août 2011 à 0h00

Le skippeur Jérémie Beyou (BPI) a remporté, mercredi à Dun Laoghaire, en Irlande, la deuxième étape de la Solitaire du Figaro (sur quatre au total), prenant la tête du classement général avec plus de vingt-cinq minutes d'avance sur le deuxième. A 35 ans, le Finistérien a une longue histoire avec l'épreuve. Bizuth en 1997, il la remporte en 2005 devant Michel Desjoyeaux : de son propre aveu, ce succès l'a transformé. On lui a demandé en quoi la victoire appelle concrètement la victoire et quelle est la part de l'expérience dans son sport.

La victoire de 2005

«Je tournais autour depuis des années : deux 4e places [2000 et 2001, ndlr], une 3e place en 2004… Je subissais une pression particulière. Mon entourage peut en parler : j'étais renfermé, je ne voyais plus ce qui se passait autour de moi. J'avais énormément navigué avant la Solitaire de 2004 : un mois de transat en avril, le Tour de France et le Grand Prix Méditerranée en juin, des GP Orma… Tu prends de l'expérience, c'est bien, mais tu arrives sur la Solitaire avec une petite couche d'usure. Que tu payes. En 2005, j'en ai moins fait. Je suis arrivé plus détaché. Après mon succès, mon épouse m'a dit : "A te voir comme ça, je sentais que ça allait bien se passer."»

L’après 2005

«Je n’avais plus rien à prouver sur cette course. Je n’ai plus disputé la Solitaire pendant trois ans. Mais je me rendais au départ de la course. Et j’ai suivi de près :