Les championnats du monde de judo, qui débutent aujourd’hui jusqu’à dimanche à Paris, ont déjà un goût olympique. Pour l’équipe de France emmenée chez les filles par la doyenne Frédérique Jossinet, toujours en quête d’un titre mondial, et par le quadruple champion du monde, Teddy Riner, ce test de Bercy est de la plus haute importance. Le poids lourds, bien que légèrement blessé à l’annulaire de la main droite début juillet, compte bien devenir le premier judoka de l’histoire à remporter un cinquième titre mondial. Un titre que le Guadeloupéen avait manqué de peu à Tokyo l’an dernier, battu en finale des toutes catégories.
«Rigueur». A domicile, les Bleus seront sous pression. Le judo français s'interroge : pourquoi la relève tarde-t-elle malgré un système fédéral unique au monde ? Pourquoi l'équipe féminine se présente-t-elle à Bercy avec trois championnes ou ex-championnes du monde (Lucie Décosse, Morgane Ribout et Gévrise Emane) quand les garçons peinent à emboîter le pas de Riner ?
Larbi Benboudaoud, entraîneur de l'équipe féminine, tente une explication : «Les filles ont une bonne génération. Elles ont bien marché aux Mondiaux alors que les garçons ont plus brillé aux championnats d'Europe. Le système est unique et aujourd'hui, les clubs ont beaucoup plus de poids, avec une plus grosse marge de manœuvre dans la préparation. Il y a du bon, il y a du potentiel. On connaît les exigences, à nous de les remplir.» Benoît Campargue, le responsable des h