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Pistorius, l'athlète qui chamboule la définition du sport

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publié le 24 août 2011 à 10h31

Avec ses jambes mi-humaines mi-artificielles, Oscar Pistorius a chamboulé la vision basique de l'athlète et fera l'histoire aux Championnats du monde à Daegu en devenant le premier champion paralympique à chasser les médailles aux côtés des meilleurs sprinteurs de la planète.

Le Sud-Africain de 24 ans, au sourire charmeur, force l'admiration tant il s'est battu, en piste et hors piste, pour arriver jusque-là. "Ce sera un grand jour pour moi quand j'entrerai en piste à Daegu et j'espère faire la fierté de mon pays", a estimé Oscar Pistorius, à la confirmation de sa sélection dans l'équipe sud-africaine pour le 400 m et le relais 4x400 m.

Mais si un torrent de louanges et de félicitations a inondé sa messagerie cet été, son billet pour la Corée du Sud a ravivé un certain malaise dans le milieu sportif qui ne sait que penser de la bataille d'experts sur ses prothèses de course.

Les uns restent persuadés que si ses lames en carbone en forme de pattes de félin le désavantagent au départ, elles lui confèrent un certain avantage sur la deuxième moitié du tour de piste, comme l'avait avancé la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) en 2008 pour mettre son veto à la participation de Pistorius aux compétitions sous son mandat.

Mais d'autres ont démontré que non. Et Pistorius, rodé à ces interrogations qui le suivent depuis quatre ans, y répond point par point sur son site internet.

Ressorts élastiques passifs

Non, ses prothèses fabriquées spécialement par la société islandaise Ossur p