A22 ans, Teddy Riner peut entrer samedi dans l'histoire de son sport en devenant le premier judoka quintuple champion du monde. L'an dernier à Tokyo, après s'être imposé chez les lourds, le géant guadeloupéen (2,03 mètres pour 138 kg) avait raté ce 5e titre en s'inclinant en finale des toutes catégories, face au Japonais Daiki Kamikawa qu'il pourrait retrouver à Bercy (1). Un autre Nippon, Keiji Suzuki (champion du monde 2003 et 2005, champion olympique 2004) se dresse face à Riner sur la route d'un titre que le Japon veut absolument reconquérir. Benoît Campargue, coach des Bleus, fait le point sur la préparation de son poulain.
Objectif Paris, puis les JO.«Si le titre suprême est la médaille olympique (j'y pense tous les jours depuis qu'il est cadet), ces championnats du monde restent l'objectif de l'année. Ce qu'il cherche, ce n'est pas un 5e titre, mais être champion du monde à Paris. Mais aux Mondiaux, la population est plus importante qu'aux Jeux, et en plus c'est à Paris. Faire tomber le favori dans sa salle peut faire rêver n'importe quel combattant. Il faut donc une concentration de tous les instants pour éviter les mauvaises surprises.»
Un fauve en cage. «Teddy est apaisé, reposé, mais pas calme du tout : il piétine depuis des jours. Cette retenue est peut-être un plus pour lui, car il a envie de tout lâcher. Suite à sa blessure à l'annulaire droit, nous avons été rassurés début août. Il a subi sa préparation, ma