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Lavillenie, bronzé déçu d’un concours haut perché

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Athlétisme . Favori, le Français a terminé troisième d’un championnat du monde au niveau surprenant, hier à Daegu.
publié le 30 août 2011 à 0h00

Les amateurs d’athlétisme ne devraient jamais détourner trop longtemps leurs regards du sautoir à la perche. Il s’y passe toujours quelque chose, mais jamais rien de prévisible. A Daegu, hier, pas moins de seize gaillards ont poussé d’un pas de fantassin la porte de la finale des championnats du monde.En tête de cortège, deux Français. L’un, court sur pattes mais désigné maître de la discipline, Renaud Lavillenie. L’autre, plus filiforme mais rompu à tous les pièges de la compétition, Romain Mesnil. Les autres suivent en bon ordre. Il est 19 heures. Aucun ne se doute que le concours s’étirera en longueur sur plus de trois heures. Et qu’il accouchera d’un scénario que seul un esprit fantaisiste aurait eu l’idée de rédiger.

«Excitation». Première surprise, franchement de mauvais goût : Romain Mesnil se prend les pieds dans le tapis. Trois échecs à 5,65 m. Il range ses gaules à l'heure où son pote se sent tout juste chaud pour la bataille. L'ancien avancera plus tard une explication qui en laissera plus d'un perplexe : «C'est tout bête, mais le chatterton que j'utilise depuis des années autour de mes perches pour bien accrocher ne se fabrique plus. Du coup, ma main glisse quand il fait chaud. Alors, évidemment, je ne saute pas en confiance.» On le croit abattu. Mais le spectacle d'un concours à couper le souffle lui aurait redonné la foi. «J'ai pris mon pied en regardant les autres. L'excitation est revenue.»

A 5,75 m, ils sont encore sept à rou