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reportage

«A Siauliai, on ne peut penser qu’au basket»

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Ce ne sont pas les divertissements que propose la sinistre ville où ils résident qui pourront détourner les Bleus de leurs objectifs sportifs à l’Euro de basket en Lituanie.
Vue de Siauliai, camp de base de l'équipe de France de basket. (Willy Le Devin)
publié le 31 août 2011 à 11h46
(mis à jour le 31 août 2011 à 14h45)

Siauliai, quatrième ville de Lituanie, n’a pas fait l’effet du cidre doux aux joueurs de l’équipe de France de basket. Pourtant, les Bleus vont devoir s’habituer à cette villégiature en rien paradisiaque où ils séjourneront au moins jusqu’à lundi soir, fin de leur premier tour.

Siauliai, effectivement, ne semble pas encore prête pour le patrimoine mondial de l’Unesco. La ville, composée de blocs soviétiques délabrés, d’une voie de chemin de fer ralliant directement la Biélorussie, et de hangars rouillés d’un autre âge, s’offre au visiteur sous un visage carrément sinistre.

Détruite à 70% par des bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale, et amputée de 80% de sa population juive victime du nazisme, Siauliai a, il est vrai, quelques excuses recevables. Mais, en ces jours de pluie où le ciel est si bas qu’il semble vous caresser la nuque, et où la nuit tombe à 19 heures, il y a franchement de quoi avoir le cafard. La ville propose tout de même une curiosité: une colline… de croix. Parsemé de crucifix, de rosaires et de statues de la Vierge, ce monticule, à 10 kilomètres du centre, est un hommage aux patriotes catholiques lituaniens qui ont résisté à travers l’histoire aux multiples invasions subies par le pays: la Russie tsariste, les nazis, les Soviétiques pour ne citer qu’eux.

La colline des croix, près de Siauliai. (Photo Reuters)

Autant dire que les promenades d’avant-match n’auront rien du coin de paradis pour les Bleus, et l’on commence à comprend