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Libération
Reportage

Rythmes & Bleus

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Avant le rendez-vous important contre l’Albanie, ce soir en match de qualification pour l’Euro, les joueurs de l’équipe de France ne semblaient pas tous dans le même timing.
publié le 2 septembre 2011 à 0h00

C’est (enfin) l’heure : les Bleus joueront ce soir au stade Quemal Stafa de Tirana une bonne partie de leur avenir dans les éliminatoires pour l’Euro ukraino-polonais de 2012. L’autre partie se décidant mardi à Bucarest. Du coup, on s’est fait raconter toute la semaine à Clairefontaine une brève histoire du temps footballistique - ou plutôt : des temps footballistiques.

Parce que personne n'a le même. Le sélectionneur, Laurent Blanc, a commencé par déplorer sa disparition - «On n'a plus le temps de bosser avec ces matchs le vendredi» -, avant de renvoyer ses joueurs à leur devoir de progression : «Pour se sentir à l'aise en sélection, il faut du temps. Au début, on ne connaît pas assez les mecs pour se permettre d'exprimer son potentiel. Pourtant, il le faut. L'équipe de France en a besoin. Il est impératif que les joueurs deviennent enfin avec nous ce qu'ils sont en club. On va attendre un peu.» En clair : voyez, ça fait un an que je suis là et le contexte est pacifié, le fond de l'air est doux (dix matchs sans défaite, série en cours), les journalistes sont amènes, mais on arrive au moment précis où le foot devient un sport individuel et quand on se fait marcher dessus par l'équipe B de la Biélorussie (1-1, le 3 juin), à part la silhouette efflanquée (allégée de 7 kilos cet été) de Karim Benzema, je ne vois personne.

Un jugement un peu dur pour son gardien, Hugo Lloris, sauf que le Lyonnais est chiffon. L'ambiance ? «Ah… Légère et fraîche. Car on ne per