Une fois et une seule: on décide ici de casser la règle qui veut qu'un reporter ne parle jamais de ses conditions de travail – le lecteur s'en fout, il a bien raison – pour parler du match remporté (2-1*) par les Bleus au stade Kombëtar Qemal Stafa de Tirana, en Albanie, en éliminatoires de l'Euro 2012. Victoire qui place les Bleus dans d'excellentes conditions pour la qualification directe.
Quatre cents journalistes (dont trois cents Albanais) avaient été accrédités pour la rencontre... Et la tribune de presse contenait vingt-cinq places. Tensions, «je ne bougerai pas», «je suis arrivé trois heures avant le match exprès»… On en passe. N'écrivant pas le soir même (contrairement à la majorité des confrères), on a laissé la place pour s'asseoir en tribune, avant d'être viré par des spectateurs payants. Sans savoir comment, on s'est donc retrouvé sur le bord de la pelouse au coup d'envoi.
Et on a vécu un truc extraordinaire: le bruit, les fumigènes qui enveloppent les deux équipes juste après les hymnes (on ne voyait absolument rien sur le terrain), les appels au calme du speaker qui décuplaient l’énergie venue du public, les gens qui s’embrouillaient partout avec les flics chargés de sécuriser le périmètre autour des joueurs… De là, on a eu l’impression que le match commençait presque par accident, en catimini: tout le monde était occupé à autre chose qu’à regarder.
Vu depuis la ligne de touche
Mais on s'y est mis: la préhension d'un match vu depuis la ligne de