«Je ne peux pas vous dire comment va se développer cette moto l'an prochain mais attendez-vous à une surprise. Ducati m'a donné toute la liberté de dessiner, de construire et de tester ce que je veux.» Filippo Preziosi, directeur technique de Ducati Corse, sourit, même si la machine pilotée par Valentino Rossi, star du circuit mondial, ne s'est pas montrée compétitive, et ne devrait pas l'être dimanche sur le circuit de Misano, ou se déroule le GP de Saint-Marin. A qui la faute ? Au pilote, à la machine, à l'incompatibilité entre les deux ? «Vale» n'arrive pas à maîtriser sa machine (aucune victoire depuis son arrivée cette saison, un seul podium au Mans). Et ce malgré la complicité qui l'unit à Filippo Preziosi.
Pari. Un personnage que ce Filippo Preziosi. A 43 ans, le patron du département course de Ducati n'en est d'ailleurs pas à sa première invention pour la marque bolognaise. Originaire de Pérouse, l'ingénieur génial vit depuis tout petit une véritable passion pour les motos rouges de l'usine de Borgo Panigale. Brillant élève à l'université de Bologne, son prof le prépare naturellement à un entretien d'embauche chez Ferrari, rêve de tout ingénieur en Italie. Mais Preziosi boude la proposition, et préfère filer chez Ducati, dont il intègre, à 25 ans, le staff technique, sitôt son service militaire fini.
Six ans plus tard, en 2000, il est nommé directeur technique du département course de la firme, avec carte blanche pour réaliser une machine quat