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Libération
Récit

«Tony, sans toi, on ferait comment?»

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La France a remporté un succès capital vendredi à l'Eurobasket en battant l'Allemagne 76 à 65. Notre reporter Willy Le Devin raconte.
par Par Willy Le Devin, Envoyé spécial à Siauliai (Lituanie)
publié le 3 septembre 2011 à 11h09

Tony charge. Tony marque. Tony tombe. Aïe, il ne se relève pas. Il tape des mains contre le parquet. OUF, tout va bien. L'arbitre protège Tony (c'est nouveau !). Quand même, on a eu peur... On serait pas dans la merde si... Tiens Tony, prends la balle, je ne sais pas quoi en foutre, il y a des Allemands partout ! T'es où Tony, putain, je te vois pas ? Sors te reposer un peu Tony, on mène de 16 points et puis, tu l'as bien mérité. Scheisse! Les Allemands nous ont repris l'Alsace et la Lorraine. Les voilà qui nous mitraillent longue distance et se repointent à -10. Reviens Tony ! Vite, Viiiite...

Enfin, c'est l'armistice: France 76-65 Allemagne. Merci qui? Devinez. 32 points, 55% au shoot, 2/2 à trois points, 4 rebonds, 6 passes décisives. «Stratosphérique» a dit de sa star Vincent Collet, l'entraîneur des Bleus. On oserait même «iversonesque» — du nom de l'ancienne star des Sixers, référence à la mène, Allen Iverson. Après un tel match une seule question prime: Est-ce le meilleur jamais réalisé par le meneur de San Antonio en équipe de France? Non, évidemment, il n'y est pour rien. «Le banc a fait un énorme match. C'est une victoire collective. Sans mes coéquipiers, je ne suis rien», dira Tony Parker. Et mon cul sur la commode ? TP, entre nous, sans toi, on ferait comment? Notre attaque est tellement brouillonne parfois...

Bon, c'est vrai, l'équipe a été très performante en défense. Mention spéciale à l'adjudant Florent Pietrus, a