Les organisateurs d’athlétisme devraient se passer le mot : pour un finale réussi, proposer Usain Bolt et personne d’autre. Le Jamaïcain assure le spectacle, jusqu’à oser un numéro d’effeuillage et exhiber ses abdos en tablettes de chocolat. Lui seul sait donner le grand frisson. Et, en prime, amuser la galerie. A Daegu, les organisateurs avaient bousculé la tradition et mis le 4 x 100 m masculin en fin de programme, en lieu et place du 4 x 400 m. Bingo. Dernier relayeur d’une équipe jamaïcaine sans maillon faible (Nesta Carter, Michael Frater, Yohan Blake), Bolt a bouclé l’ouvrage en 37"04. Record du monde. Le seul de la compétition, au moment où le public avait fini par ne plus y croire.
Les Mondiaux de Daegu ne l’oublieront pas de sitôt. Ils pourront même le remercier d’avoir su varier les plaisirs, en brisant de la plus improbable des manières son habitude de tirer sur tout ce qui bouge, titres comme records. Son faux départ en finale du 100 m a fait parler jusqu’à l’épuisement. Puis, Bolt a repris le cours de son existence, en s’offrant un cavalier seul en finale du 200 m. Avant de soigner la manière lors du relais 4 x 100 m.
Pour le reste, il faudra retenir de ces championnats qu’ils ont respecté l’équilibre planétaire des forces, mais sans se montrer très tendres avec les grands de ce monde. Que les jeunots ont souvent su laisser leur culot et une dose d’insouciance les conduire vers le podium. Enfin que les Français ont alterné le bon et le moins bon, avec une forte pr