Rafael Nadal a dû batailler, sous une chaleur de plomb, pour venir à bout de l'Argentin David Nalbandian en deux heures trente-huit minutes de jeu (7-6 [5], 6-1, 7-5), dimanche en seizième de finale de l'US Open. Un combat qui a laissé des traces :l'Espagnol s'est ensuite évanoui en conférence de presse. Le visage tétanisé par la douleur, il s'est lentement laissé glisser sur le sol devant des journalistes médusés. De violentes crampes «à l'avant et à l'arrière de la cuisse», a expliqué le numéro 2 mondial.
Avec un thermomètre au-dessus des 30° et un taux d'humidité très élevé, l'atmosphère devient vite irrespirable à Flushing Meadows. Conséquence ou non, l'US Open a été marqué par le chiffre record de 14 abandons avant la fin de la première semaine. «A New York, on tombe sur des joueurs qui traînent déjà des blessures depuis un moment», souligne Gilles Simon. Le corps finit par crier grâce. «Le circuit est antiphysiologique, explique Michel Franco, kiné de Tsonga. Les gars jouent un nombre de tournois incalculable et ce ne sont pas des machines de guerre. L'US Open, c'est juste la goutte qui fait déborder le vase mais les contraintes commencent bien avant. Et il y a un moment où ça pète !»
Pour Julien Benneteau, les trop fréquents changements de balle peuvent expliquer les «problèmes au coude ou à l'épaule». Gilles Simon, lui, accuse le ciment new-yorkais, trop «traumatisant». Roger Federer, qui connaît parfaitement son co