Menu
Libération
De notre envoyé spécial

Basket: des Bleus maousses-costauds

Article réservé aux abonnés
Une petite mais immense victoire lundi contre les Serbes (97-96), les place à un succès des quarts de finale de l'Euro. Mais la suite du programme est gargantuesque.
Le Français Nicolas Batum (à dr.) à la lutte avec le Serbe Teodosic, lundi. (© AFP Janek Skarzynski)
publié le 6 septembre 2011 à 9h56

D'habitude, ces matchs-là, la France les perd. Alors-là. Juste: «Waouh!!!!» Triompher d'une si grande Serbie (96-97), en prolongation, après moult faits de jeu hallucinants, vraiment, c'est immense. Hier soir, l'équipe tricolore a montré pour la première fois de l'ère Vincent Collet qu'elle savait remporter un sommet du basket international.

Dans une arène de Siauliai au bord de la démence, il n'y eu pas de petits soldats. C'est tout le groupe France qui a su hisser encore son niveau de jeu pour s'ouvrir la route des quarts de finale. Car, désormais, une seule victoire, dans un deuxième tour gargantuesque qui leur est offert – Turquie, Lituanie, Espagne – suffira pour voir Kaunas.

Mental de fou furieux

La sueur encore perlante, Joakim Noah (14 points, 9 rebonds) a dit que «les Dieux du basket étaient avec les Bleus». Or, c'est au contraire en raison d'un raté tellement humain du souvent génial Dusko Savanovic, harassé par 45 minutes d'une telle canonnade, que la France a vaincu. Jusqu'à présent, on savait que cette équipe comptait en Tony Parker (24 points, 6 interceptions) un joueur merveilleux. On savait aussi qu'elle était capable d'une défense phénoménale sur plusieurs séquences.

Aujourd'hui, on découvre qu'elle est, en plus, dotée d'un mental de fou furieux. Même lorsque les Serbes ont passé un 13-0 dans le troisième quart-temps, tout semblait under control. Keselj prend feu à trois points (7/9)? Lançons à ses trousses le surpuissant Charles Lombahé-Kahudi, peu responsabilisé jusque-là