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Libération

Jours tranquilles à Auckland

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publié le 6 septembre 2011 à 0h00

«Et ils sont où, et ils sont où les supporteurs ?»

Le refrain chambreur bien connu dans les stades sonne encore creux à Auckland. A cinq jours du match d'ouverture de la Coupe du monde de rugby, la ville baigne dans son calme habituel, sous une météo soupe au lait qui voit un soleil maigrichon échanger des passes croisées avec des averses tropicales. Alors que, partout, calicots et publicités proclament que «le monde est ici pour jouer», pas le moindre braillard anglais ou peinturluré géorgien sur Queen Street, les Champs-Elysées locaux, seulement secoués par le boucan d'un tremplin rock aux portes du commissariat central.

Dans les boutiques de produits officiels, que boudent les autochtones scandalisés par le prix du maillot «All Black» (environ 110 euros), les vendeurs comptent les moutons à défaut des clients. Sur les quais, la «Fan Zone» destinée aux supporteurs est encore en travaux mais ne sera accessible que jeudi, à la veille du match d'ouverture Nouvelle-Zélande-Tonga. Vendredi, le Premier ministre, John Key, y a fait une apparition discrète afin de visiter «The Cloud», l'espace dédié aux entreprises. Hier après-midi, une équipe de télévision locale errait elle aussi, à l'affût d'images susceptibles d'illustrer l'envahissement annoncé. Les supporteurs sont attendus à la dernière minute, en particulier les Australiens, galvanisés par la victoire des leurs sur les All Blacks il y a une quinzaine de jours. Les ventes de billets à Sydney ou Brisbane se s