L'enquête – enfin bon, il faut le dire vite – a tourné court. Juste après le nul (0-0) pris par l'équipe de France de foot mardi soir à Bucarest, on a filé en zone mixte (dévolue aux échanges entre les joueurs et la presse) pour essayer de comprendre pourquoi on a failli s'endormir dix fois durant une partie à trois tirs cadrés: une frappe écrasée du stoppeur (!) des Bleus Adil Rami et deux coup-francs de 40 mètres du Roumain Banel Nicolita ; autant dire moins que rien.
Marvin Martin, milieu tricolore: «On avait décidé d'insister sur la possession du ballon. On l'a eu tout le match». Rami: «Il fallait garder le ballon, jouer au sol. D'ailleurs, on avait mis des petits [joueurs: Martin, Mathieu Valbuena, Yohan Cabaye...]». Le milieu Cabaye: «Ils ont couru après le ballon. C'était ce qu'on voulait faire». Le défenseur Eric Abidal: «On savait qu'ils [les Roumains] auraient peu d'occasions. Pour ce faire, on avait mis des choses en place. A commencer par soigner la conservation du ballon».
Hypnose
C'est le Barça qu'on ressuscite ! Enfin non, c'est pas le Barça: les Bleus se sont longuement échangés le ballon pendant 90 minutes, à toi, à moi, je te la refile, OK mais je te la redonne après, donne la plutôt à machin, il va la refiler à truc et tu vas voir, truc va me la remettre, comme ça je pourrai te la refiler, etc. C'est plus du foot, mais de l'hypnose. Du coup, dans les tribunes, on sortait les débats sémantiques du sac: domine-t-on vraiment