Menu
Libération

Au menu des supporteurs, de la pression et du gruyère

Article réservé aux abonnés
publié le 8 septembre 2011 à 0h00

La pression monte. En ville et au fond des pintes. A l’avant-veille du match d’ouverture de la Coupe du monde, les supporteurs hissent les couleurs au fond des jardins, au toit des voitures ou dans les rues. Mention spéciale aux Tongiens rouge et blanc qui ont bloqué l’aéroport et couvert un commentateur de la télé néo-zélandaise de bisous baveux. A la descente d’avion, les jongleurs du Pacifique ont gratifié la foule d’un haka aussi féroce que désordonné, assez révélateur de leur jeu. Les Fidjiens ont également débarqué. La venue de l’équipe au maillot brodé de deux cocotiers a longtemps été suspendue à la non-appartenance, de près ou de loin, des joueurs ou dirigeants à la junte au pouvoir à Suva. Tout s’est débloqué dernièrement lorsque le deuxième ligne Leone Nakarawa a démissionné de l’armée pour disputer la Coupe du monde.

Du côté de Maranguy Bay, la pression monte aussi au Pass'n'Punt, pub de zone commerciale où se retrouvent, chaque fin d'après-midi, une bande de gaziers au gosier pentu. Electricien, camionneur, plombier, conseiller pédagogique ou carreleur, Big Al, Ian, Peter, Eddie The Eagle, Kirk et Russel soupèsent les chances des Blacks tout en jetant un œil aux courses de lévriers qui défilent sur les écrans. Le New Zealand Herald a mis le feu aux poudres en affirmant que l'équipe de Graham Henry «était plus pleine de trous qu'un gruyère», avec un joueur, au poste d'arrière, pied-bot et bas de plafond (écarté depuis), des ailiers incapables de