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Portrait

Matias González, dur d’oreille à Bilbao

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Portrait. L’intransigeance du président des arènes lui attire nombre de critiques.
publié le 8 septembre 2011 à 0h00

Pour son exigence et son indépendance, il est considéré comme le meilleur président de corridas en Espagne. Matias González, 62 ans, ingénieur, nommé par le pouvoir politique régional, préside les corridas de Bilbao depuis dix-sept ans. Et tout seul, avec deux assesseurs, quand les grandes arènes - Madrid, Séville - ont des équipes présidentielles tournantes. Il a succédé à Carmelo Sánchez-Pando, premier «civil» à, en 1986, diriger une corrida en Espagne sans être commissaire de police et par ailleurs fondu de Carlos Gardel. Matias González est soutenu par les importantes institutions taurines locales : l'équipe dirigeante des arènes, le fameux club taurin Cocherito de Bilbao, association centenaire qui compte plus de 1 000 membres. En 2009, pour «sa rigueur, sa flexibilité, sa sensibilité» et pour avoir «consolidé la catégorie des Corridas générales de Bilbao», le prestigieux et madrilène Cercle taurin des amis de la dynastie Bienvenida l'a honoré de son Mouchoir d'or. L'année précédente, le club taurin de la société locale «basque et libérale» Tintigorri, qui abrite aussi un club antitaurin, lui avait donné un prix pour son «incorruptible défense de la catégorie taurine de Bilbao».

«Sincérité». Ces louanges n'empêchent pas la contestation. Le poste, bénévole, de président de corrida est une charge exposée aux estimations contradictoires et polémiques qui traversent l'opinion taurine. Ainsi, le 26 août, pour n'avoir accordé qu'une