On a apprécié aujourd'hui ce qui fait le sel de ces Coupes du monde de rugby. Les enceintes dernier cri en fibre de verre translucide et biodégradable, c'est sympa. Mais les petits stades champêtres où l'on voit le soleil se coucher derrière les tribunes, ce n'est pas mal, aussi. Le lieu idéal pour un traquenard, où le petit fait la nique au gros. Dans les trois rencontres disputées jusqu'à samedi soir (Argentine-Angleterre reste à jouer), ce sont les Français qui ont eu le droit à la plus grosse frayeur.
Cadre des débats, le North Harbour Stadium, en banlieue nord d'Auckland: ses tribunes métalliques temporaires, sa vue sur les forêts alentours, et sa bande-son (Michel Polnareff, Johnny Hallyday, et tous les meilleurs de la chanson française). Parmi les 25.000 spectateurs, une importante colonie japonaise, qui met une bien plus chaude ambiance que ce que l'on avait vu la veille à l'Eden Park.
Ballons perdus et mauvais choix
Comme on s'y attendait, la mêlée bleue est ultra dominatrice, même si le huit de devant nippon est aussi efficace dans ce domaine que Yohan Huget en matière de localisation. Malgré cette rampe de lancement idéale, les tricolores ne parviennent que très rarement à enchaîner. La faute à un festival d'en-avants, de ballons perdus dans les rucks et de mauvais choix. Il leur reste sûrement encore quelques chapitres à compulser dans le livre du jeu de