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Libération
Récit

Jeannie Longo fort marrie

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L’époux et entraîneur de la championne, Patrice Ciprelli, aurait acheté de l’EPO en 2007.
Jeannie Longo-Ciprelli et son mari après une tentative de record de l'heure échouée, au Méxique le 26 octobre 1996. (© AFP Carlos Cazalis)
publié le 14 septembre 2011 à 0h00

Dans les portraits de Jeannie Longo, disons les plus reproduits depuis ses débuts en 1979, il y a toujours un attendrissant bestiaire : des ânes gris, des poules qui donnent de bons œufs frais, des lapins qui finissent en gelée, car le lapin c’est pas gras, et puis il y a aussi une oie blanche dans l’enclos. Mais depuis quatre jours un méchant corbeau s’est posé sur les hauteurs de Saint-Martin-le-Vinoux, dans l’Isère, là où demeurent les époux Longo-Ciprelli. Cet inouï tandem championne-entraîneur est aujourd’hui suspecté ne pas avoir donné une traduction conforme à la légende, si bien que la légende est en train de plonger dans le bas de l’abîme malgré cinquante-neuf titres nationaux, treize titres de championne du monde et quatre médailles en sept participations aux JO.

Il y a quatre jours, l'Equipe écrivait que l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) reprochait à la championne de 52 ans un troisième manquement à la procédure de localisation. En clair, le sportif doit toujours prévenir vingt-quatre heures à l'avance l'AFLD de ses mouvements. Le préleveur se pointe à l'improviste avec ses pipettes. Puis repart «b'jour, b'soir» avec le flacon de pipi ou le prélèvement sanguin. Trois manquements en dix-huit mois et c'est la sanction, jusqu'à deux ans de suspension. Tout cela à quelques jours des championnats du monde à Copenhague et à onze mois des JO de Londres.

Quaternaire. Longo s'est emportée, mettant en avant la santé chancelante de s