Cela fait si longtemps que l’Olympique lyonnais n’a pas affronté une équipe néerlandaise. La dernière fois, c’était Eindhoven, en 2005. Il y a une éternité, un siècle, comme chantait Joe Dassin. Depuis, l’OL a continué un moment de tutoyer (à distance) les sommets, avant de régresser. Les Lyonnais, qui vont affronter ce soir l’Ajax à Amsterdam (1), ont fini par se mettre en danger en visant une victoire en finale de la Ligue des champions. Ils ont consenti des investissements pharamineux et troublants au moment où tout le monde prédisait que la crise allait passer par là.
Résultat, ce club a perdu beaucoup de lustre en trois ans, et ses finances plongent. Il continue de goûter chaque année à la Ligue des champions, mais est revenu, face aux grands d’Europe, à un vouvoiement plein de respect. Dans l’affaire, Jean-Michel Aulas a retrouvé un brin d’humilité. Il s’appuie à nouveau sur ce qui avait longtemps fait la force de son club : un management un peu familial et un recrutement judicieux de jeunes espoirs abordables, qu’il revendra avec plus-value.
Piges. Cet été, l'OL a perdu Toulalan et Pjanic, 60 matchs de Ligue des champions à eux deux. A la place, il a acheté trois garçons qui, réunis, alignent deux petites piges au plus haut niveau continental (jouées par Mouhamadou Dabo avec Séville). Le club s'était déjà intéressé à Dabo voilà quelques années (il était parti en Espagne). Les autres n'avaient connu que la L2. Bakary Koné avec Guingamp, et Gueïda Fofana,