Samedi les toros de Zalduendo n'ont aucune force, les picadors sont en RTT et une heure avant la course, El Juli peut à peine bouger son bras droit. Fissure d'un tendon de l'épaule. Raison : trop de corridas depuis trop longtemps. Le chirurgien des arènes, Jean-Pierre Scheiner, l'avertit : un choc et le tendon peut rompre ; et alors là, toréer, ni hablar ! Mais on ne peut pas plus empêcher El Juli de toréer que Robocop de nettoyer les rues de Detroit de ses demi-sels nettement plus teigneux que les demi-toros de Zalduendo. Donc anti-inflammatoires et trois heures plus tard, El Juli sort par la grande porte. A pince. Il boude. On l'a un peu sifflé. Il a coupé 1 oreille après une profusion industrielle de passes dans une première faena où il s'est fait désarmer trois fois à gauche et une autre à la suite d'un travail laborieux où il a eu du mal à juguler la combativité croissante de Jactansioso. La tendinite ? Qu'es aco ? On conservera de sa deuxième production une splendide série de 3 naturelles.
Fragments. Juan Bautista ne pouvait pas baisser la main et se livrer à une tauromachie fondamentale de muleta basse devant le très faible Pájaro. Qui se serait affalé comme un gougnafier sur le motif de Claude Viallat qui décorait la piste où son papa, le sien, pas celui du peintre, nommé Invincible, a été gracié par El Juli en 2001. Par conséquent, à mi-faena, forcing de passes à mi-hauteur ou hautes, de choses inversées, en rond, circulaires et accessoires.