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Libération
Récit

En Coupe du monde, le bonheur des uns fait le malheur des O’

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Les rugbymen irlandais, éternels perdants, jouent samedi contre l’Australie.
publié le 16 septembre 2011 à 0h00

Ils ont entre 31 et 34 ans, leurs noms fleurent bon la Guinness et ils vivent probablement en Nouvelle-Zélande leur dernière Coupe du monde : c’est la légion des O’ (O’Driscoll, O’Connell, O’Callaghan et O’Gara), 391 sélections sous le maillot irlandais avant la partie vaguement désespérée de demain face à l’ogre australien à Auckland. Ceux-là ont beaucoup gagné avec leurs provinces - le Munster pour les avants et le Leinster pour les arrières, en gros - sur le circuit européen. Ils ont beaucoup déçu avec le maillot vert, eu égard à leur talent.

«Crève-cœur». Celui du centre, Brian O'Driscoll, est connu : 114 sélections pour l'Irlande, 6 pour les Lions britanniques, meilleur marqueur d'essais de l'histoire du Tournoi des six nations (25 réalisations) et un statut de légende vivante du côté de Dublin, où les pancartes «In BOD we trust» fleurissent en tribunes depuis dix ans. Avant lui : le néant. Trois cuillères de bois dans le tournoi (1996 à 1998).

Le deuxième-ligne Paul O’Connell, adepte des remontées de bourrichon dans le vestiaire, a, lui, été capitaine des Lions lors de leur tournée sud-africaine il y a deux ans. Quant à Ronan O’Gara, avec ses 1 000 et quelques points inscrits en sélection, il est le meilleur réalisateur de l’histoire du pays.

Si ces distinctions disent les honneurs, elles disent aussi l'âge : l'Irlande et ses quinze trentenaires a la moyenne d'âge la plus élevée des vingt nations en compétition avec 29 ans sonnés. Beaucoup pensen