C’est ce qui s’appelle gagner à la grecque. Hier soir, l’équipe de France s’est qualifiée pour les demi-finales de l’Eurobasket (ce soir à 20 heures, contre les Russes) en remportant face aux Hellènes (64-56) un match qu’elle attendait depuis 2005. Une rencontre harassante nerveusement, lente à se dessiner, mais au goût délicieux.

En 2005, en demi-finale de l'Euro yougoslave, la Grèce l'avait faite à l'envers alors que les Bleus menaient de 7 points à quarante-trois secondes de la fin. Game over et retour prématuré à la maison. Un traumatisme que les Bleus ont jeté, hier soir, aux oubliettes.

Boîte à gifles. Bon, c'est peu dire que la manière n'y était pas. Ali Traoré, le pivot remplaçant des Bleus, le disait d'ailleurs très bien : «C'était un match à laisser le talent au vestiaire.» Seule comptait la boîte à gifles. L'entraîneur français, Vincent Collet, ne s'y est pas trompé, se délectant «du sang-froid et de la solidité de l'équipe, que ce soit au départ, lorsque nous étions menés 15-4, ou à la fin, lorsqu'il a fallu mettre les shoots pour aller chercher la gagne». En attaque, comme toujours contre la défense grecque, rien ne fut facile. Ioannis Bourousis et consorts ont systématiquement empêché Tony Parker de pénétrer en proposant une bonne vieille zone (défense selon la zone du terrain, et non plus d'homme à homme) des familles. Si le boss des Tricolores a fini son match sur un honorable 18 points, 5 rebonds et 3 passes