Il n’est pas le premier Kiwi à avoir porté le maillot bleu (Legi Matiu l’avait précédé en 2000) mais il demeure le plus connu : Tony Marsh, ex-trois-quarts centre de l’AS Montferrand, 21 sélections chez les Bleus avec un Grand Chelem en 2002 et une demi-finale de Coupe du monde en 2003, s’exprime sur les travers des Bleus, qui affronteront le Canada, dimanche à Napier, huit jours après la purge (victoire 47-21) face au Japon, depuis la terrasse d’un café de Ponsoby, quartier chic d’Auckland où il vit désormais.
L’équipe de France ?
Une équipe inconstante depuis deux ou trois ans. Perdre contre l'Italie [22-21, le 11 mars à Rome, ndlr]… quelle misère ! Il manque un vrai taulier. Et quelqu'un au poste clef de demi d'ouverture [lire page ci-contre]. Trinh-Duc est bon mais trop perso. Pour remplacer Skrela blessé, appeler un jeune comme Jean-Marc Doussain [20 ans, aucune sélection] comporte un risque énorme. Pendant la Coupe du monde, on navigue sur une autre planète.
Qui auriez-vous vu à sa place ?
Difficile à dire… Il n’y a pas en France de demi d’ouverture susceptible de te faire gagner une finale. Peut-être à cause de la présence des étrangers à ce poste dans les équipes du Top 14.
La gestion de l’effectif par Marc Lièvremont vous paraît-elle raisonnable ?
Il est important qu’une équipe possède des certitudes, des combinaisons qui se mettent en place parce que les mecs jouent souvent ensemble. Evidemment, pendant une Coupe du monde, il n’est pas possible de faire toujours appel aux mêmes. Il faut cependant veiller à la stabilité de certains postes clés, comme la mêlée, l’ouvert