On avait écrit, pour le premier article de l'Euro, que la France marcherait sur la Lituanie si Nicolas Batum était à l'aise dans son basket. Il l'a été, la France a disputé hier la première finale européenne de son histoire et ce n'est pas une coïncidence. On en dégagerait presque une satisfaction personnelle. Pour la prédiction ? Pas du tout. Juste le bonheur de voir s'épanouir un gars de 22 ans qui, par ses attitudes et sa façon d'assumer le destin doré qu'on lui prête depuis longtemps, le mérite plutôt deux fois qu'une. Batum n'est plus un espoir. Mais un fer de lance à côté des totems que sont Tony Parker (29 ans) et Joakim Noah (26 ans) : 14 points et 3 rebonds par match avant la finale d'hier, 2e meilleur intercepteur de l'Euro derrière le Zébulon russe Andreï Kirilenko, voilà une compétition en sol majeur. Ses dunks, claqués sur le beignet des Russes en demi-finale, nous ont fait tomber de la chaise. Au grand dam des confrères slaves, hébétés par tant d'incorrection. Cette fois ça y est, Nico est bien «Batman», le super-héros qui va porter l'équipe de France de la prochaine décennie. Celle qui ne comptera plus sur les vieilles cannes de Parker. On voue une tendresse particulière au personnage. En dehors du terrain, il est le plus disponible, le plus avenant. A l'entendre, c'est intéressé : «Parler aux médias, j'en ai besoin. Pour moi, c'est une thérapie.» Star dans une NBA (le championnat nord-américain) aujourd'hui en grève, Batum a choisi de mett
Billet
De Batum à «Batman»
Article réservé aux abonnés
par Willy Le Devin
publié le 19 septembre 2011 à 0h00
Dans la même rubrique