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Libération
Récit

L’Espagne, olé mains

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Pour la première finale européenne de son histoire, l’équipe de France de basket a été battue par la Roja, 98-85.
publié le 19 septembre 2011 à 0h00

Les Bleus ne sont pas champions d’Europe. Mais comment leur en vouloir ? C’est désormais officiel : il n’y a qu’une équipe plus forte qu’eux en Europe et elle s’appelle l’Espagne (98-85), qui a ramassé hier à Kaunas son second titre européen consécutif, auxquels il faut ajouter l’argent olympique en 2008 et l’or mondial en 2006.

Qu’est-ce que les joueurs français pouvaient faire de plus ? Les Espagnols sont, intrinsèquement, dix tons au-dessus. Alors quand l’intérieur Marc Gasol (le frère de l’autre) met des tirs à 3 points au buzzer… Quand le pivot congolais tout frais naturalisé Serge Ibaka, met 5 contres en huit minutes… D’ailleurs, pendant qu’on en parle militons pour que Kendrick Perkins, le monstrueux pivot américain d’Oklahoma City, obtienne des papiers français avant les Jeux de Londres.

Cravate. Les Français se sont honorés lors de cette finale. Ils ont lâché le paquet. Nicolas Batum (10 points) a encore régalé la foule, Mickaël Gelabale a enfilé quelques flèches primées et l'esprit y était. Le fair-play, en revanche, la Roja - exceptionnellement en blanc hier soir -, en a galvaudé la définition. On connaissait l'arrière Rudy Fernandez pour ses talents de provocateur et sa coupe de cheveux qui lui assure définitivement le trophée de la tête à claques de l'Euro, mais sa cravate sur Tony Parker en milieu de deuxième quart-temps méritait l'expulsion.

Passons. Niveau basket, les Ibères ont fait voler en éclat la défense tricolore d’ordinaire si dense. Juan