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Libération
Récit

Quatre-un, la France sonnée

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Tourmentés par Nadal, les Français ont sombré. Coupe Davis envolée, ils retournent au bercail.
publié le 19 septembre 2011 à 0h00

Quatre à un ! Le score de la demi-finale de Coupe Davis qui a opposé l’Espagne à la France dans la Plaza de Toros Los Califas de Cordoue dit tout. C’est exactement ça : à quatre contre un, les hommes de Guy Forget (Richard Gasquet, Gilles Simon, Michaël Llodra et Jo-Wilfried Tsonga, par ordre d’apparition dans l’arène) n’ont pas été capables d’arracher le moindre set en simple face à une équipe espagnole emmenée par un Rafael Nadal extraterrestre, et à double titre.

Hier, après avoir rapporté le point de la victoire à son pays en écrasant (6-0, 6-2, 6-4) un Tsonga volontaire mais tout aussi concassé que le fut Gasquet face au même Nadal (6-3, 6-0, 6-1) ou encore Simon opposé à David Ferrer (6-1, 6-4, 6-1) vendredi, le numéro 1 espagnol a tout de même concédé qu'il était arrivé un peu chiffon à Cordoue. Et ce malgré le retour de New York aux petits oignons que lui avait concocté la fédération espagnole en mettant à sa disposition un jet privé pour rallier l'Andalousie : «J'étais très calme en arrivant ici, je me suis attaché à récupérer un peu, plus qu'à m'entraîner. Depuis mon retour, il m'est arrivé de m'endormir à trois ou quatre heures du matin, mais j'ai l'habitude de ne pas beaucoup dormir, alors…» Et, pendant ce temps-là, les Français ne faisaient sûrement pas des gros dodos. Plutôt des cauchemars à l'idée d'affronter Nadal chez lui, sur sa surface préférée et devant son public. Trois bonnes raisons de partir en courant. Impossible dans une arène, où l'on se re