Menu
Libération

Tremblements de terrain de Christchurch à Auckland

Article réservé aux abonnés
publié le 20 septembre 2011 à 0h00

Voilà au moins un essai qu’il n’a pas vendangé. En 1993, Nicolas Fini s’est envolé de Valence, dans la Drôme (patrie de l’immense Elie Cester), pour suivre jusqu’à Wellington la belle kiwi Mélissa, rencontrée dans les vignes de Sancerre. Chef cuisinier, il menait la belle vie, business de traiteur, maison au bord de la mer, épouse prof de droit et deux mômes.

Jusqu'à «l'an dernier. Le 4 septembre s'est produit un premier tremblement de terre de 7,3 sur l'échelle de Richter. Un autre a suivi en décembre puis en février, en pleine ville, un jour de soldes. Les bâtiments, déjà fragilisés, se sont effondrés, faisant 180 morts. Maison dévastée, plus d'électricité, services d'urgence dépassés par l'ampleur du séisme. Et nous avons vu une falaise tomber en poussière au ras de l'école des gosses. Le danger autant que la situation sanitaire nous ont contraints à trouver refuge à Auckland comme des milliers d'autres. Mais avant de quitter Christchurch, ce fut la fiesta autour d'immenses braseros pour liquider les stocks de nourriture et les caves !»

Fondu de rugby, Nicolas, débarqué en Nouvelle-Zélande «la veille du premier match de Jonah Lomu avec les Blacks», s'est régalé jusqu'en 2007. «La défaite de Cardiff contre l'équipe de France a fichu un sacré coup sur la cafetière des supporteurs. L'engouement a vraiment chuté alors que l'intérêt pour le foot et les All Whites, l'équipe nationale, grimpait. Il n'existe qu'une franchise de foot ici, les Phoenix de Welling