Inscrit au calendrier pour la quatrième année, le rendez-vous de Singapour, avec sa course en nocturne, demeure unique. Mais pilotes et équipes savent désormais le préparer. Sur le plan technique, le tracé ne représente pas un défi majeur, sinon pour les boîtes de vitesses et les transmissions, toujours plus sollicitées en ville. Côté aérodynamique, les réglages se rapprochent de ceux adoptés à Monaco, avec des ailerons très braqués pour augmenter l'appui. Mais à la différence du tracé monégasque, le circuit de Singapour réclame, de l'avis du pilote McLaren Lewis Hamilton, «deux fois plus d'énergie», surtout à cause des températures élevées et de la forte humidité de l'air. La lumière artificielle des projecteurs exige une concentration extrême. Enfin, les pilotes courent à des moments inhabituels (essais et course en fin de journée et en début de soirée) : ils restent de ce fait alignés sur leurs horaires européens, malgré le décalage de six heures.
Scotch. A Singapour, la journée des paddocks ne démarre qu'en milieu d'après-midi, la plupart des pilotes mettant leur réveil vers 14 heures (8 heures à Paris). Lors de la première édition, le plus difficile avait été de convaincre le personnel hôtelier de ne surtout pas déranger pilotes et techniciens dans la matinée. Les préparateurs physiques avaient également chassé les moindres traces de lumière du jour dans la chambre de leur pilote, n'hésitant pas à colmater les rideaux avec du scotch. Si le petit